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Black Cherry : Visions sur le Métal Progressif et l'actualité
4 mars 2009

Les songes du fantôme

Boite_Ghost_Reveries2

Pour parler de l'album d'Opeth intitulé Ghost Reveries, j'avais d'abord envi d'afficher en gros la jaquette de l'album. Non seulement elle est sublime, une habitude avec ce groupe, mais elle représente superbement l'ambiance générale de l'album. Tiens, dorénavant tous les articles que je ferais sur les disques d' Opeth commenceront par la jaquette de ceux ci. Si un détail important est souvent négligé par nombre de groupe de Metal, c'est bien celui de la réalisation de la jaquette. Celle ci est pourtant à mes yeux la partie indispensable à réussir pour garantir non seulement à captiver l'auditeur mais aussi à lui permettre de pénétrer dans notre monde. Ne regardent on pas la pochette d'un album en l'écoutant pour la première fois ? C'est d'autant plus important de nos jour de ce démarquer  avec une œuvre graphique originale en guise de jaquette puisqu'il semblerai que désormais la mode, en ce qui concerne la musique populaire en tout cas, soit de foutre sa tronche en gros plan sur son album. Mais ceci est une autre histoire...

Parlons de Ghost Reveries. Quelle claque, mais quelle claque !! C'est dur de se relever après avoir subit la baffe monumentale que nous assène cet album tout simplement génial. Bon vous êtes prévenus je ne vais en dire que du bien par la suite (ou preque).
Commençons par le commencement. Ghost of Perdition entame les hostilités. Pour ma part, lorsque je découvre un album de Metal progressif, je m'attend rarement à être cloué au mur dès la première chanson. Ici les 10:27 que dure la première piste laisse augurer du meilleur, du grand Opeth. Le début est brutal, avec gros riff et grunt en folie. On note une forte présence du synthé, joué par Per Wiberg, engagé depuis Ghost Reveries dans le groupe en tant que titulaire.
Ceci pour le meilleur puisque les compositions n'en sont que plus profondes. S'en suit une partie acoustique tout à fait envoutante, typique des Suédois, avec un chant fantomatique dont on retrouvera la mélodie à la fin de la chanson pour une conclusion épique. A 4:10, la chanson repart sur un riff suffoqué et un chant cristallin sublime pour monter en puissante grâce à des riffs plus impressionnants d'ingéniosité les uns que les autres. Bref pour une première chanson cela fait beaucoup à digérer mais qu'est-ce que c'est bon !
The Baying of the Hounds poursuit la tendance. Long, fort et intense. On peut voir 5 parties dans cette chansons, qui sont alternativement brutales et douces. On assiste à un vrai festival d'alternance au niveau sonorités et ambiances, Akerfleldt à l'aise aussi bien en grunt qu'en chant doux ou clair.
Beneath the Mire est une chanson assez dure à digérer tellement les riffs sont nombreux. Malgré sont penchant brutale, cette composition comporte un passage calme de toute beauté avec un solo très inspiré démontrant encore les qualités techniques du groupe.
Si certains n'apprécies guère Atonement à cause d'un certain manque de punch, je la trouve parfaitement placée au sein de l'album. En effet cette chanson constitue une oasis de plénitude, bourrée de sonorités orientales et de petits effets au niveau de la voix et du synthé. Superbe musique atmosphérique à la sauce Opeth.
Composition Metal magistrale s'il en est, Reverie/Harlequin Forest propose des riffs tranchants toujours plus mélodieux et péchus. Comme dans toutes les chansons précédentes, la batterie est impériale. Tant puissant que musical, ce Martín Lopez joua un rôle magnifique tout au long de sa carrière parmi Opeth. Son jeu de cymbale et ses rythmes toujours recherchés constituent un atout majeur pour Ghost Reveries.
Hours of Wealth est pourtant une chanson entièrement sans batterie. Les arpège de guitares électrique et sèche sont accompagnés par une basse profonde et un synthé des plus aériens, créant une atmosphère unique. Vient alors le chant clair de Mikeal. Mêlant paroles poétiques et lignes de chant frissonnantes, son intervention laisse la place à un solo de guitare très posé en son clair. Jazzy.
The Grand Conjuration. Retenons bien ce nom, car c'est probablement la chanson la plus sombre que nous ait jamais proposé Opeth. Un riff dévastateur ultra-glauque s'installe et ne nous lâchera plus durant tout la chanson, créant une atmosphère oppressante. Le chant chuchoté et les diverses voix susurrées, fantomatiques, venant de nul part ne font que renforcer cette sensation. Au chant grunt puissant et profond d'achever notre voyage au royaume des ténèbres. Gotique à souhait, cette composition ne plaira pas à tout le monde. Mais après l'avoir détester, je ne peux plus imaginer Ghost Reveries sans cette pièce maîtresse qu'est The Grand Conjuration.
Une fois n'est pas coutume, cette album des Suédois s'achève sur une note de douceur, avec Isolation Years. Cependant qui dit douceur ne veut pas dire gaieté. En effet cette chanson est triste et mélancolique à souhait, comme sait si bien le faire ces génie du Nord. Sont au programme synthé, basse et guitare le tout accompagnant la voix clair de Mike.
Une superbe conclusion en somme.

Cet album est pour moi une superbe réussite, marquant à la fois l'arrivée de Per Wiberg et le départ du guitariste Peter Lindgren. Tout en continuant d'évoluer dans leur musique, les musiciens Opeth restent tout de même fidèles à eux même en conservant cette touche de mélancolie et de complexité chères aux fan du groupe.
Ce que je préfère chez eux est surement le fait que lorsque l'on me demande quel genre de musique c'est, je ne peux que répondre " Metal-death-progressif-folk-jazzy-atmosphèrique-mélancolique-émotionnel " !

Yann

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Commentaires
V
et bien je suis vraiment d'accord avec toi !!!!<br /> Ton site est super, une mine d'or pour les oreilles en demande de musique pure et de garçons sensibles, romantiques comme toi...<br /> j'envie ta copine
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