Pendragon : Pure
Un ami m'a récemment fait découvrir le dernier album des Anglais de Pendragon, joliment intitulé Pure. Et le moins que l'on puisse dire c'est que cette galette est un concentré de pures moments de beauté musicale. L'accent British fortement prononcé de Nick Barret, les arpèges cristallins, les nappes atmosphériques et les pointes d'originalités parsemées tout au long de l'album tels que les chants et sonorités ethniques font de chaque chanson un moment unique, bourré d'émotion diverses et variés. Parfois épiques, les riffs sont souvent tournés vers des sonorités plus Metal progressif, avec une batterie agressive et particulièrement emplie de finesse, surtout lors des parties instrumentales, jouissives ! On ne boudera pas non plus son plaisir d'entendre la guitare rugir lors des nombreux riff suffoqués, grâce notamment aux mesures en 7/8 que j'affectionne tout particulièrement, comme dans la première chanson du disc Indigo.
Avec sa durée de 4:26 et son riff d'introduction tranchant, The Freak Show fait office de chanson taillée pour la radio. Et pourtant, ce titre sonne superbement et confirme qu'une chanson courte peut tout de même être efficace dans le monde sur prog. Les musiciens de Pengragon on cependant pensé aux amoureux (comme moi ) des chansons "à rallonge" découpées en plusieurs tracks. Comatose est en effet séparée en trois parties bien distinctes, chacune possédant son atmosphère et ses atouts propres. D'une cohérence fulgurante, cette chanson typiquement progressive en marquera plus d'un de par sa beauté tout d'abord, mais aussi par sa construction originale, mélange de passage tantôt atmosphériques, tantôt sombres et dures, aux élans électroniques et inquiétants, ainsi que ses rythmes de batterie entrainants, pour enfin conclure sur une partie chantée rappelant les grandes œuvres de Pink Floyd.
It's Only Me étant la dernière chanson de l'album, sa divine beauté n'en est que plus évidente. Alors que certains albums se terminent par une débauche de rage et de furie, tel Still Life avec White Cluster du côté d'Opeth, Pure se conclue par une chanson très émotionnelle, teintée de mélancolie et d'espoir à la fois. Cette envolée progressive s'achève par un solo plus que touchant comme il en existe peu, accompagnépar les nappes de synthé de Clive Nolan et par le chant magnifique d'un Nick Barret décidement très en forme.
Voilà, je vous laisse avec les Artworks vraiment somptueux de l'album et du futur DVD. Un vrai coup de coeur pour les yeux et les oreilles.
Yann